Les Dogs - Club de hockey sur glace de Cholet

L’interview – Episode 2 – Les licences bleues

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À l’occasion de l’épisode 2 de l’émission spéciale consacrée au hockey sur glace sur RCF Anjou, trois visages du projet choletais ont ramené un peu de froid dans le studio… et beaucoup de chaleur humaine : Noa Besson et Jules Albert-Oscaby, tous deux 18 ans, joueurs en licence bleue, ainsi que leur coach Julien Pihant, maître d’œuvre d’un système de formation désormais reconnu.
Une plongée dans les coulisses d’un modèle qui fonctionne, où performance, études et esprit de meute avancent main dans la main.

📸 Crédit photo : Mathis Coutant

✍️ par Freddy Fildard, le 27 Novembre 2025.

Un début de saison qui confirme la dynamique

Interrogé d’entrée sur l’état de forme des Dogs, Julien Pihant affiche le sourire du coach satisfait :
“On est premiers du championnat. On a perdu notre dernier derby, ça fait toujours un peu mal, mais on est fiers de ce qu’on produit. Le groupe vit bien, travaille ensemble, et ça se voit.”

La recette ? Une identité très claire, assumée par tout le vestiaire : celle d’une meute combative, soudée, qui « se bat les uns pour les autres ».
Une philosophie que les jeunes confirment sans hésiter.

“Être un Dog, c’est appartenir à une famille”

La parole revient ensuite aux deux « rookies ».

Jules Albert-Oscaby, pur produit de la formation angevine, résume parfaitement l’attrait de cette équipe :
“Quand on est jeune, Cholet donne envie. L’ambiance, l’esprit de groupe… ça pousse à vouloir y entrer, à s’y faire une place.”

Pour Noa Besson, arrivé d’Amiens après un passage en Finlande, l’intégration s’est faite naturellement :
“Oui, c’est une famille. Toujours une bonne ambiance, du travail, du sérieux… et je pense que c’est ce qui nous permet d’être en haut du tableau aujourd’hui.”

Les deux garçons incarnent cette génération qui découvre le haut niveau à travers la fameuse licence bleue, un dispositif pensé pour accélérer la progression des meilleurs jeunes.

La “licence bleue”, véritable passerelle vers le haut niveau

Julien Pihant en détaille le fonctionnement :
Un joueur de moins de 23 ans, licencié à Angers, peut évoluer sur trois niveaux :

  • en centre de formation d’Angers
  • en Division 1 avec Cholet
  • en Ligue Magnus avec Angers

Une rampe de lancement qui s’appuie sur un partenariat profondément installé :
“On travaille main dans la main. Trois places en attaque et une en défense sont réservées aux jeunes d’Angers. C’est de la transmission pure.”

Le coach, ancien joueur des Ducs, entretient naturellement ce lien entre les deux clubs.
Et ça marche : les jeunes jouent, progressent, et certains—dont les deux invités du jour—franchissent déjà les premières portes du très haut niveau.

Une vie à 18 ans… mais pas vraiment comme les autres

Dans la vie d’un joueur en licence bleue, le quotidien ressemble davantage à celui d’un sportif professionnel qu’à celui d’un étudiant classique.

En moyenne :

  • 7 à 9 heures d’entraînement par semaine (glace + hors glace)
  • des déplacements fréquents
  • parfois 3 matchs par semaine
  • et bien sûr… les études.

Jules, en première année de médecine, avoue un rythme “soutenu, mais choisi” :
“Dès que je ne suis pas à la patinoire, je travaille. C’est la seule façon de tenir.”

Noa, en alternance sportive, bénéficie d’un emploi du temps plus modulé :
“Je m’entraîne le matin, l’après-midi j’encadre les jeunes du club. C’est dense, mais adapté.”

Et la vie sociale dans tout ça ?
Ils répondent sans détour : ce sont des choix, des sacrifices assumés. On ne sort pas beaucoup… mais on gagne énormément ailleurs : dans la camaraderie, le vestiaire, les matchs, l’excitation du haut niveau.

Des modèles à suivre et un groupe qui tire vers le haut

Jouer si jeune avec des étrangers expérimentés ou des joueurs confirmés ?
Les deux attaquants y voient une chance inestimable, et surtout “une bonne pression”.

Julien Pihant confirme :
“Le hockey, comme le rugby, a besoin de solidarité. Cette année, tout le monde tire dans le même sens. Les résultats viennent vite.”

Le coach glisse au passage une fierté toute particulière :

  • Noa participera aux Mondiaux U20 dans deux semaines
  • Jules a déjà joué en Ligue Magnus et a été appelé en équipe de France jeunes

Deux trajectoires différentes, deux réussites qui prouvent que la formation fonctionne.

Un coach-papa, pas un coach-fouettard

Loin du cliché du technicien autoritaire, Julien Pihant se voit plutôt comme un accompagnateur :
“Je suis encore plus papa que coach… mais je sais aussi serrer la vis quand il faut. Leur réussite sera la nôtre.”

Il veille sur eux, les transporte même chaque matin entre Angers et Cholet, suit leur charge de travail scolaire et sportive… bref, une présence essentielle pour sécuriser ce double projet exigeant.

Objectif : grandir, progresser et viser le sommet

Les deux jeunes le disent sans détour : le rêve professionnel n’a jamais été aussi proche.
Encore faut-il faire les bons choix, garder le cap, saisir les opportunités.

Le coach, lui, garde un discours lucide : le hockey français manque encore de volume pour offrir des places à tous, mais Cholet fait partie des rares clubs qui donnent réellement du temps de jeu aux jeunes.

Mot de la fin : “Oser et travailler”

À la question : “quel conseil pour les jeunes qui veulent se lancer ?”,

Jules répond avec une simplicité désarmante :
“Faut oser, faut kiffer… et faut travailler.”

Noa renchérit :
“On a nos projets entre les mains. À nous de nous donner les chances.”

Samedi prochain, Glisséo accueillera Mont-Blanc.
Et une chose est certaine : que ce soit en D1 ou en Ligue Magnus, la relève avance vite… très vite.

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